Voici une des nombreuses façons de construire un socle pour diorama. Pour le cadre j’utilise des cornières en bois de 30mm de hauteur interne et un morceau de plaque
de polystyrène extrudé de 20mm. Il existe d’autres hauteurs de cornières et de plaques de polystyrène. A vous de voir selon votre envie, besoin.
Dans le cas présent j’ai choisi de faire un rectangle.
Je commence par couper à l’aide d’une scie à onglets électrique (une boîte à onglets fait l’affaire) les 4 côtés aux mesures voulues puis j’ai biseauté les bords hauts vers l’intérieur du cadre
(cercles bleus). A l’achat les cornières sont arrondies dans l’autre sens (cercle rouge).
Le biseau est fait de telle sorte que la plaque de polystyrène de 20mm arrive à ras du bord interne. Il reste donc 2mm environ pour arriver au bord haut externe.
Le cadre est assemblé à l’aide de colle à bois et serré avec un outil de serrage très pratique : une presse à sangle pour cadres. Il existe plusieurs modèles dans le commerce. La plaque de polystyrène est également collée avec de la colle à bois. Garder le serrage en place pour les étapes suivantes car le fait d’utiliser des produits mélangés à de l’eau peuvent dissoudre la colle du cadre.
Du crépi intérieur étalé au pinceau est utilisé comme couche de primaire d’accrochage. Pas besoin de charger : un demi mm suffit. Sur la photo du haut à droite j’en ai mis 3mm. Au séchage la couche s’est fissurée. Pas grave on peut combler à la prochaine étape…ou pas…
Pour faciliter la démo j’ai enlevé le serrage mais je conseille de le laisser jusqu’au séchage complet.
L’étape suivante consiste à « garnir » le terrain.
J’utilise de la terre tamisée, des petits cailloux, des morceaux de plâtre concassé, du sable de différentes couleurs et en principe tout ce qui peut faire partie d’un terrain.
Bien entendu il faut porter son choix avant de commencer car le désert Libyen ne ressemble pas à la jungle de Java ou au grand nord Canadien…
Ici le terrain sera plat car il devra accueillir un Ju-87 sur un aérodrome quelque part en Afrique du Nord. Il n’est pas indispensable de coller à la réalité mais si l’on veut construire du «
plausible » le fait de se renseigner sur l’apparence peut s’avérer utile !
Voici une photo des « ingrédients » de base :
Après le séchage de la couche de crépi j’étale une couche de colle à bois. Même si elle sèche ce n’est pas grave car elle sera réactivée par la suite.
Une première couche de petits cailloux, obtenus en tamisant du sable rouge, est éparpillée.
Suivent des cailloux plus petits et des petits bouts de plâtre concassé.
Un peu de terre broyée à la main puis un mélange de terre et de sable étalé au tamis.
Sur certaines zones j’ajoute du sable de couleur différente et « fignole » en éparpillant un peu des pincées des divers matériaux aux endroits où j’ai envie. A ce stade on peut ajouter des traces de roues sur le terrain sec. Elles seront atténuées lors de l’injection de la colle.
A l’aide d’un vaporisateur j’asperge de l’eau mélangée avec quelques gouttes de produit vaisselle de loin sur le diorama. De loin pour éviter les grosses gouttes qui feraient des trous en retombant. Le mieux est une brume si le vapo est réglable.
Pour fixer le tout je prépare un mélange d’eau avec quelques gouttes de produit vaisselle et de la colle à bois. Le tout doit être assez liquide pour passer dans une seringue.
Lors du remplissage de la seringue il faut bien faire attention de ne pas charger de bulles d’air sous peine de voir le terrain littéralement bombardé quand on appuie sur le piston…
Commencer à injecter sur quelques cm dans un coin. Il faut appuyer délicatement sur le piston pour éviter de creuser le terrain. Le mélange va pénétrer dans le terrain
en faisant apparaitre une zone humide un peu plus sombre en bordure de l’injection. J’appelle ceci la « zone limite ». Continuer l’injection sur cette zone limite qui va créer une nouvelle zone en
bordure et avancer ainsi de bordure en bordure jusqu’au bout. Le mélange est bon quand on voit le blanc de la colle en surface comme sur les photos.
A ce stade il est encore possible d’ajouter du sable, des cailloux ou de la terre pour combler des trous par exemple. Le tout sera pris dans la colle et une fois sèche la retouche sera invisible.
Comptez au moins 24h de séchage, voire plus, si on met beaucoup de colle.
Aspect final et retouches.
Le diorama est sec, le cadre peint après un léger ponçage pour enlever les coulures de colle.
Il ne reste plus qu’à l’équiper. Merci a Christian B. pour la photo avec le fameux « Stuka serpent » et à Jean-Pierre F. pour celles faites lors de la démo.
Roland