Diorama Base V1

Dans le cadre de notre partenariat avec le M.M.Park nous avions le projet de construire un diorama représentant un site de lancement de V1 au 1/72. 
Le décès brutal de notre ami Marc Goetz a changé la donne ; en effet, il nous avait présenté, quelques mois seulement avant sa disparition, sa propre vision au 1/48 du même projet.
Pour honorer la mémoire de Marc, avec l’accord de son épouse, nous avons

décidé de rafraîchir l'ensemble afin de respecter son travail.
Nous avons également repris le terrain et la végétation car ce diorama est désormais exposé de façon permanente
au Musée MM-Park à la Wantzenau.

 

 

   Site de lancement de fusée « V1 »

 

   Diorama créé et réalisé par Marc Goetz.

Ce diorama, don de la famille de Marc Goetz a été restauré par

ses amis passionnés du Club Maquettiste de Strasbourg (C.M.S.) dont

il fut membre durant de longues années.

 

Le Fieseler Fi-103 V.1 (V = de l'allemand Vergeltungswaffe : « arme de représailles ») est une bombe volante développée par l’Allemagne nazie durant le 2e Guerre Mondiale et constitue en fait le premier missile de croisière de l'histoire de l'aéronautique.

L’objectif de sa genèse était de ralentir la production industrielle des alliés, de saper le moral des insulaires et de se venger des bombardements massifs sur les villes allemandes. Mais les V1 ne causèrent finalement que des dégâts mineurs. De juin 1944 à mars 1945 de très nombreux V1 sont lancés en direction, essentiellement de la Grande Bretagne puis de la Belgique libérée.

Les sites et les rampes de lancement sont installés dès février 1944 essentiellement dans les bois du Nord de la France ceci dans le plus grand secret. Les zones concernées sont totalement interdites à la population qui est évacuée dans d’autres lieux. Les alliés ont connaissance de ces installations et de nombreux pas de tir sont repérés par la Résistance.

C’est l’une des missions confiées aux agents des plans « Sussex » et « Proust » (voir la salle Sussex à cet étage du musée). Certains d’entre eux réussiront au péril de leur vie à s’infiltrer dans ces zones interdites, assurant ainsi la transmission de renseignements vitaux et la destruction de ces sites par des bombardements alliés.

De juin 1944 à mars 1945 près de 9250 tirs sont envoyés essentiellement vers la Grande Bretagne, puis vers les villes principales de la Belgique libérée. Le 1er tir a eu lieu le 12 juin 1944, le dernier le 29 mars 1945.

DONNEES TECHNIQUES DU V1

 

Les « V.1 » (Fieseler Fi-103A-1), premiers missiles allemands opérationnels, se présentaient sous la forme d’un petit avion sans pilote, muni d’un guidage autonome et propulsé par un pulso-réacteur.

Le décollage nécessitait l’utilisation d’une rampe de lancement fonctionnant sur le principe des catapultes des porte-avions. C’était un engin très rustique et économique conçu pour une fabrication de masse. Exception faite du nez, des gouvernes de direction et de profondeur qui étaient en alliage léger, le reste de l’appareil était construit en tôle d’acier.

Le fuselage comportait six sections qui pouvaient être fabriquées séparément dans différentes usines. L’assemblage de la section contenant la charge d’explosif s’effectuait par quatre boulons seulement avec la partie centrale. Pour ce faire, il fallait retirer la partie avant (l’ogive contenant le compas magnétique) qui avait été provisoirement raccordée pour le transport depuis l’usine, raccorder la charge en avant du réservoir d’essence, fixer l’ogive devant la charge puis brancher la liaison électrique entre le compas magnétique et le pilote automatique qui, lui, se trouvait dans la cinquième section.

 

À l’avant de l’ogive, une petite hélice de 20 cm de diamètre remplissait trois fonctions :

 

  • Armer les fusées de mise à feu
  • Mettre le poste radio en service (pour ceux qui en étaient équipés)
  • Interrompre la propulsion provoquant la chute et la mise à feu de deux petits détonateurs situés dans la queue.

 

Démontables, les « V1 » ne posaient pas de problème pour leur acheminement vers les sites de lancement. Par contre leur utilisation nécessitait une infrastructure importante : rampe de lancement, plate-forme de réglages, voies d’accès, bâtiment de montage et de stockage formaient un ensemble facile à repérer.

 

Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les ingénieurs réussissent à diminuer le poids des engins en intégrant des explosifs plus puissants et moins encombrants, ils arrivent également à augmenter la puissance du lanceur au décollage grâce à un carburant plus performant. Ces avancées permettent alors de faire des rampes de lancement plus petites (36 m puis 24 m).

 

Caractéristiques du V1 :

 

Longueur : 7,73 m - Envergure : 5,18 m 

Poids : 2200 kg, dont 850 kg d’explosif et 500 kg de carburant (665 litres d’essence)

Vitesses :  de lancement : 290 km/h - de croisière : 650 km/h – maximum en vol : 780 km/h

Rayon d’action : 210 km pour les premiers modèles, 300 km pour les dernières versions.

 

 

LE DIORAMA

 

Cette maquette représente une des 96 positions de tir de première génération construites

à partir d'août 1943.

 

  • Les murs de chaque côté de la rampe sont des pare-éclats de bombes.
  • La rampe fait 42 m de long, elle est nettoyée après chaque tir car souillée par l'eau oxygénée.
  • La baraque en bois est le bâtiment amagnétique pour le réglage du gyroscope.
  • Les petits ouvrages en béton représentent le poste de tir et un abri.
  • Les bombes volantes V1 sont stockées dans l'abri souterrain.
  • Un affût quadruple de canons calibre 20 mm, dit « Flakvierling 38 » est en batterie

afin de protéger cette base des attaques aériennes en basse altitude des Alliés.